Axes de développement

Icône de l'outil pédagogique Objectifs

Selon le nombre  d'heures que vous êtes disposés à consacrer à l'étude de l'autel, vous choisirez les axes qui vous paraitront les plus adaptés à vos classes.  Outre celui de la fécondité dont nous venons de parler, nous vous en  proposons six autres :

  1. La famille d'Auguste et les valeurs familiales
  2. La dynastie impériale
  3. Auguste et la religion romaine
  4. L'âge d'or et le règne d'Apolllon
  5. L'ordre et la paix
  6. Le retour des origines et la refondation de Rome

Icône de l'outil pédagogique La famille d'Auguste et les valeurs familiales
  1. Où se trouve placé le décor dans lequel sont sculptés les cygnes et l’œuf, au sommet de l’acanthe en forme de candélabre ?
  2. Quel genre de personnages sont représentés sur tous les reliefs de l’autel ?


Éléments de réponse

En remarquant que ce décor symbolique de la naissance est placé sous la frise des personnages les plus importants de la famille impériale, en particulier sous le petit Caius, vos élèves pourront aussi faire le rapprochement entre la présence des deux putti du relief de la Terre, celle d’Iule auprès d’Enée, la découverte des jumeaux Romulus et Rémus, et les deux Princes Caius et Lucius ; outre les deux petits Princes, fils de Julie et d’Agrippa, les reliefs représentent aussi le petit Germanicus et plusieurs camilli, jeunes gens de familles nobles au service des prêtres : l’Autel de la Paix célèbre la fécondité des épouses romaines et les enfants qui sont nés d’elles. Vous pouvez apporter ces indications : il a été dédié en effet le jour anniversaire de Livie, épouse d’Auguste et mère de Tibère et Drusus. Auguste mène une politique qui favorise la famille et la natalité.




Icône de l'outil pédagogique La dynastie impériale

Questions :

  1. À partir des indications mentionnées lors de la description des reliefs sud et nord, réécrivez en colonne, en les caractérisant, les noms des personnages adoptés.
  2. Quel régime politique existait avant l’arrivée au pouvoir d’Auguste ?
  3. Quelle est la fonction des adoptions que vous avez relevées ?

Éléments de réponses :

Caius et Lucius, fils d’Agrippa et de Julie, sont adoptés par Auguste pour lui succéder, mais décèdent prématurément.
À leur mort, c’est Tibère, fils aîné de sa femme Livie, qu’Auguste choisit et adopte pour être son successeur.  À son tour, celui-ci adopte Germanicus, fils de son frère cadet Drusus et d’Antonia la Jeune.
Auguste substitue à l’élection qui était la règle pendant la République le principe héréditaire. C’est ainsi que se pose la question de la succession : en cas de disparition de la descendance directe, d’un fils ou d’un petit-fils, c’est par l’adoption, traditionnelle à Rome, que cette question est résolue.

Vous pouvez proposer à la lecture un extrait de la fin des Métamorphoses d’Ovide dans lequel la relation entre Jules César et Auguste, son petit-neveu et fils adoptif est évoquée :

 

 « À peine il avait dit que la divine Vénus se tient au milieu du

Sénat, invisible. Du corps de son César qu’elle aime, elle

détache l’âme aussitôt, sans la laisser se perdre dans les

airs, et elle l’emporte vers les astres du ciel. Et tandis qu’elle

l’emporte, elle sent qu’elle s’illumine et s’embrase, elle la

laisse s’échapper de son sein : l’âme s’envole par-delà la

lune, et, traçant après elle, le sillage immense d’une cheve-

lure de flammes, elle scintille, étoile. Elle regarde les exploits

de son fils, les reconnaît supérieurs aux siens. Elle est heureuse

qu'il la vainque" (Mét. XV, 806-821 ; 826-85)

 

 


Icône de l'outil pédagogique Auguste et la religion romaine

Questions

 

  1. Récapitulez les collèges de prêtres qui apparaissent sur les faces sud et nord de l’Autel et tirez une conclusion.
  2. Quelle cérémonie religieuse est représentée sur plusieurs faces de l’autel ?
  3. Quel est le vêtement porté par Auguste et Agrippa commepar le personnage représenté sur la boîte à encens d’un des camilli de la face nord ?
  4. Comment est disposé le vêtement d’Auguste et d’Agrippa, celui des prêtres, comme celui d’Enée sur le panneau de droite ?
  5. À partir de ces éléments et de vos réflexions, dites quel est,à votre avis, le rôle d’Auguste dans cette cérémonie.

Éléments de réponses


Sur la face sud, Auguste est précédé de pontifes (pontifices) et d’augures (augures) ; les trois flamines majeurs de Jupiter, Mars et Quirinus, ainsi que le flamen Iulialis, attaché au culte de César divinisé, ont été reconnus à divers indices. Sur la face nord, se trouvent les VIIviri epulones et les XVdecemviri sacris faciundis ; entre leurs deux groupes celui desaugures.

Sur les reliefs de l’Ara Pacis sont donc représentés les collèges de prêtres les plus importants de la cité.Sur la face sud, le commœtaculum porté par le flamen Dialis signale que celui-ci s’apprête à un sacrifice ; la présence du licteur des flamines portant la hache du sacrifice a la même signification. Sur la face nord, ce sont les camilli, l’un tenant une patère pour le sacrifice, l’autre portant une boîte à encens qui représente un taureau amené par un victimaire, qui représentent aussi le commencement de la même cérémonie.

C’est encore de sacrifice que parle la décoration intérieure de l’autel avec les guirlandes et les bandelettes sacrées, pareilles à celles qui ornent les cornes des victimes, ainsi que les crânes de bœufs sacrifiés et que la patera, répétée au-dessus de chaque guirlande. Les élèves retrouvent enfin le même sujet dans le panneau de droite, d’Enée sacrifiant aux Pénates avec une patera, accompagné lui aussi de camilli,en tunique courte, l’un tenant un plat de fruits et un petit pichet, l’autre amènant la truie à sacrifier.

Questions

  1. Comment est disposé le vêtement d’Auguste et d’Agrippa,celui des prêtres, comme celui d’Enée sur le panneau de droite ?
  2. À partir de ces éléments et de vos réflexions, dites quel est,à votre avis, le rôle d’Auguste dans cette cérémonie.

 

Auguste, Agrippa et le personnage sacrifiant de l’acerra de la face nord portent la toge. Cette toge, comme le vêtement de tous les prêtres, comme celui d’Enée, est ramenée sur la tête. Vous pouvez indiquer à vos élèves que c’est le signe que la cérémonie décrite vient de commencer.

À partir des réponses apportées par les élèves, vous amenez à une conclusion :

Auguste, en costume religieux, au centre du cortège, a un rôle primordial. En tant que Pontifex Maximus (-12), nommé à vie par ses collègues, il est le responsable de la religion,de tous les cultes.

Le relief d’Enée, à qui il peut être identifié pour sa « piété » envers les dieux, pietas, amène à conclure qu’ici, en sacrifiant, Auguste commence une cérémonie d’inauguratio en tant qu’augure et, plus précisément, en tant qu’optimus augur : cette cérémonie, c’est l’« inauguration » de l’Autel même sur lequel il est représenté ainsi.

Les reliefs de l’Ara Pacis offrent donc une image de la religion reconstituée sous ses auspices.

Vous pouvez faire un point sur la rénovation religieuse dont Auguste a été l’artisan :les collèges de prêtres ont été réorganisés par lui, mais surtout que les temples anciens ont été relevés et de nouveaux temples créés et dédiés. L’Ara Pacis est la transposition en marbre de Carrare d’un autel rustique placé dans une enceinte en bois.

Vous pouvez soumettre à vos élèves un bref extrait, tiré par exemple des Élégies de Properce — les Fastes d’Ovide sont aussi une « mine » sur ce point — : sans traduction, tout ou partie de l’inauguration du Portique du temple d’Apollon Palatin dit aussi Apollon Actiaque(-28), c’est-à-dire de la victoire d’Actium, au livre II :

Quæris cur veniam tibi tardior ? Aurea Phœbi

Porticus a magno Cæsare aperta fuit […].

Tum medium claro surgebat marmore templum

et patria Phœbo carius Ortygia,

in quo Solis erat supra fastigia currus

et ualuæ, Libyci nobile dentis opus :

altera deiectos Parnasi uertice Gallos ;

altera mærebat funera Tantalidos

Deinde inter matrem deus ipse interque sororem

Pythius in longa carmina veste sonat.

 

 

Properce y met en scène Magnus Cæsar, c’est-à-dire Auguste, inaugurant le Portique sous le regard du promeneur romain qu’est le locuteur, qui s’adresse familièrement à un ou une ami(e) (vv. 1-2 : la lecture de ce distique ne soulève pas de difficulté, ni de lexique ni de syntaxe). La description du temple tient en huit vers. Le distique 9-10 en indique la matière précieuse et l’intérêt que Phébus porteà cet édifice dédié par le Prince : le comparatif associé à l’évocation de Délos, île où est né Phébus, sous son nom d’Ortygie (Ortygius est l’adjectif formé sur le nom d’Ortygia), exprime cet intérêt.

L’évocation du char de Phébus peut être familière aux élèves qui ont lu les Textes fondateurs : il est représenté comme Soleil.

L’évocation des portes, ualuæ, est plus complexe tant dans les allusions qu’elle met en jeu que dans sa syntaxe, à la fois simple et elliptique, caractéristique de Properce. Les élèves peuvent déjouer l’énigme de la « dent libyque » si vous leur indiquez qu’il s’agit là d’un matériau exotique. Le balancement altera… altera clarifie bien l’usage de cet indéfini uniquement usité dans le cas de paires — une porte a deux ualuæ, deux battants, comme un coquillage a deux « valves ». Le verbe mærebat est en facteur commun, il a pour sujets les deux altera ; il appartientau lexique de l’expression des sentiments : les portes « déplorent » deux échecs exemplaires devant le pouvoir de Phébus. Le tableau de l’hexamètre fait allusion à la tentative historique des Gaulois pour prendre Delphes, en -279, et représente Phébus repoussant loin de la montagne du Parnasse, la montagne des Muses, ces envahisseurs : c’est aussi comme guerrier qu’à Actium, en -31, il assure à Octave futur Auguste la victoire sur Antoine et Cléopâtre. Le tableau du pentamètre rappelle un mythe, celui de Niobè,transpercée par les flèches de Phébus-Apollon et de sa sœur Phœbè-Diane, pour s’être vantée d’être plus féconde que leur mère Lèto(cf.Ovide, Métamorphoses, VI, 146 sqq.) : c’est encore la puissance du dieu, vengeur, qui y est célébrée. Le distique final met précisément en scène ce trio : inter matrem deus ipse interque sororem.

Après ce mime verbal de l’ordonnance du groupe sculpté, le dieu entre sa mère et sa sœur, le dieu « pythien », celui qui a terrassé le serpent Python de Delphes et s’est emparé du lieu oracu-laire, est représenté, dieu vainqueur, poète et prophète à lalyre.

L’étude brève et la traduction orale de cet extrait servent d’introduction aux questions suivantes.


 

 


Icône de l'outil pédagogique L'âge d'or et le règne d'Apollon

Questions

 

Retrouvez dans la description des reliefs des éléments en rapport avec Apollon.

 

Éléments de réponse

Les élèves rappellent que le second camillus de la face nord porte une acerra  décorée du trépied de la Pythie à Delphes ; les prêtres qu’il sert sont les XVviri sacris faciundis attachés à la garde des oracles sibyllins qui sont consultés sur ordre du Sénat pour les décisions politiques concernant Rome.

Vous pouvez — à moins que des élèves aient pu l’indiquer — ajouter que le cygne, au chant harmonieux, est l’oiseau d’Apollon. Vous proposez éventuellement à la lecture un passage illustre des Bucoliques de Virgile : les vers 4 à 10 puis 18 à 20 sont donnés aux élèves en traduction, avec la difficulté d’identification de cet enfant pour qui revient l’âge d’or.

Les extraits suivants sont traduits plus précisément par les élèves pour qu’ils approchent par eux-mêmes une association de motifs et d’idées semblable à celle qu’offre l’Ara Pacis.

Vltima Cumæi venit iam carminis ætas ;

magnus ab integro sæclorum renascitur ordo.

Iam redit et Virgo, redeunt Saturnia regna.[…]   

jam regnat Apollo.

[…]

errantis hederas passim cum baccare tellus

mixtaque ridenti colocasia fundet acantho. 

Avant la traduction, vous indiquez que la sibylle de Cumes est une prophétesse analogue à la Pythie en Grèce etinspirée aussi par Apollon ; les livres sibyllins dont il a été question plus haut recueillent ses oracles. Vous faites un bref point sur le mythe des âges et des races humaines et leur succession (voir Hésiode) et vous précisez que la « Vierge » est la Justice qui a quitté les hommes devenus méchants à l’âge de fer.

Questions

  1. À quel âge et au règne de quels dieux est associée la prolifération des végétaux ? Quels végétaux présents sur les reliefs de l’Ara pacis retrouvez-vous dans l’extrait de Virgile ?
  2. À quel dieu appartient le lierre, comme la vigne ?
  3. À quel dieu semble donc appartenir l’acanthe ? Corroborez votre réponse en revoyant la décoration extérieure de l’Autel.

Éléments de réponse

 

Virgile décrit le retour de l’Âge d’or comme celui du règne de Saturne, dieu exilé à l’origine des temps, en Italie, mais aussi au règne d’Apollon. Le lierre de Bacchus et l’acanthe sont évoqués dans la Bucolique comme sur l’Ara Pacis. Le lierre, de même que la vigne, végétaux aux volutes anarchiques, errantes, appartiennent à Bacchus. L’acanthe, sur le relief de l’Ara pacis est associée aux cygnes, elle apparaît donc comme le végétal d’Apollon sous la protection duquel se place Auguste.Vous pouvez ajouter, à partir de l’étude initiale des monuments du Champ de Mars, que l’obélisque qui servait d’aiguille à l’Horologium, comme tous les obélisques égyptiens disposés aux portes des temples et des tombeaux,exprimait la relation entre le dieu Soleil et le roi égyptien,puis à Rome, celle d’Auguste avec le dieu du même soleil,Apollon.

 

 

 

 


Icône de l'outil pédagogique L'ordre et la Paix

Questions

 

  1. Quel est le rôle des acanthes par rapport aux vignes et aux lierres ?
  2. Qualifiez l’attitude des personnages représentés sur les faces nord et sud de l’Autel. Comment sont-ils placés les uns par rapport aux autres ?

Éléments de réponse

Les acanthes circonscrivent les végétaux exubérants de Bacchus, le lierre et la vigne ; ils sont disposés de manière symétrique : le monde décrit sur l’Autel est fécond mais aussi ordonné et hiérarchisé. De la même manière, les personnages représentés sur les faces nord et sud sont placés hiérarchiquement par rapport à Auguste. Leur attitude est pleine de majesté et le vêtement qu’ils portent, la toge, concourt à cet effet, même si les enfants sont en mouvement et si l’affection qui leur est manifestée donne une humanité et une douceur à certaines parties sculptées.

 Questions

  1. Quels sont les attributs habituels des licteurs (voir la description supra) ?
  2. Quelle remarque faites-vous sur ceux quiprécédent Auguste ?
  3. Quelles autres représentations parlent, à votre avis, de la Paix qui donne son nom à l’Autel dédié ?

Éléments de réponse

Les licteurs qui précèdent Auguste représentent son pouvoir de magistrat. Leurs faisceaux sont sans hache. Cette absence symbolise la Paix retrouvée grâce à lui. La déesse aux enfants et aux fruits considérée comme laTerre peut être aussi interprétée comme déesse de la Paix.


Icône de l'outil pédagogique Le retour des origines et la refondation de Rome

Questions

 

Récapitulez les représentations qui sont en rapport avec les origines de Rome. Dites à quels personnages des origines peuvent être identifiés Auguste et certains membres de sa famille. Vous observerez en particulier l’habillement des enfants Caius et Lucius.

Éléments de réponse

La simple description a été l’occasion pour les élèves de rappeler les récits étudiés en classe , à propos des origines mythiques de Rome et de leurs héros. Vous les amenez à approcher comment ces représentations, écrites ou sculptées, sont au service de la construction de l’Empire au profit de la dynastie julio-claudienne.

Trois reliefs ou parties de reliefs peuvent être lus dans ce sens.

– Sur la face ouest, les deux panneaux se répondent. Le panneau de droite représente Enée sacrifiant aux Pénates. Il célèbre donc la première fondation de Rome. Vous  le qualifiez comme pater Æneas, le « père » de la domus, qui en célèbre le culte ; Auguste reçoit le titre de Pater patriæ en -2. La lance signifie son pouvoir. Le relief de l’Autel impose ainsi une image d’Auguste comme nouvel Enée, fondateur pieux d’une Rome nouvelle, accompagné de son fils, Ascagne-Iule fondateur d’Albe et de la race dont descendent les Iulii. Le panneau de gauche met en scène la découverte des deux enfants qui, à leur tour, fonderont les remparts de la ville de Rome les jumeaux Romulus et Rémus. Le ficus Ruminalis est évoqué par Tite Live. La présence de Mars leur père, et de son emblème, le pic-vert, rappelle l’origine divine de Rome et sa vocation guerrière, le pouvoir sans lequel la Paix n’existe pas. Les Lupercales célébraient, au pied du Palatin, cet événement, comme le racontent les Fastes d’Ovide (II, 383 sqq.)

L’œuf et la bifurcation des deux pousses à côté des cygnes évoquent les jumeaux du mythe grec, les fils de Jupiter et de Léda nés d’un œuf de Léda métamorphosée en cygne,Castor et Pollux : c’est à ces deux couples de jumeaux que sont assimilés les deux petits Caius et Lucius, fils d’Agrippa et de Julie, fille d’Auguste.

– Sur les reliefs des faces nord et sud, ces deux enfants apparaissent directement. Ils sont habillés à la manière grecque : tunique courte, cheveux mi-longs avec une couronne d’olivier, et un torque autour du cou. Vous pouvez après cette observation des élèves leur donner à lire la description de Virgile dans l’Enéide (V,556-559) qui évoque le « jeu de Troie », ludus Troianus, des jeunes Troyens.

Omnibus in morem tonsa coma pressa corona ;

cornea bina ferunt præfixa hastilia ferro,

pars levis umero pharetras ; it pectore summo

flexilis obtorti per collum circulus auri.

Ils ont tous enserré leur chevelure d’une couronne taillée selon l’usage ; cha-

cun porte deux javelots de cornouiller appointés de fer ; certains ont à

l’épaule un carquois poli ; haut sur la poitrine court une souple torsade d’or

passée autour du cou (trad. J. Perret, CUF, Paris, 1978).

Le poète conclut par ces mots l’évocation de la parade, qui s’insère dans les jeux donnés en l’honneur d’Anchise, le père d’Enée, une année après sa mort :

« Le cérémonial de cette parade, ces jeux, Ascagne fut le premier à les faire revivre alors qu’il entourait de murs Albe la Longue et il instruisit les anciens Latins à les célébrer comme il avait fait lui-même dans son enfance et avec lui la jeunesse de Troie. Les Albains en instruisirent leurs fils ; c’est de là qu’ensuite la grande Rome les reçut, les conserva parmi ses pompes nationales et que maintenant cette montre d’enfants s’appelle Troie, et troyenne leur troupe. »

En -13 eut lieu un Ludus Troianus où Lucius et Caius apparurent comme Princes de la jeunesse. Ici, Caius, l’aîné apparaît comme un nouvel Ascagne, héritier d’Enée.